Des premiers résultats
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Nous vous proposons ici les premiers résultats issus des différents volets de l’enquête.
1) L’enquête participative
- Répartition des proies rapportées par les chats par classe
Entre janvier 2015 et août 2022, 5 048 chats de compagnie ont rapporté 36 568 proies dans toute la France métropolitaine dont voici une première analyse.
Les proies sont principalement représentées par de petits mammifères (68 % ; surtout des campagnols, souris et musaraignes), des oiseaux (21 % ; surtout des passereaux) et des reptiles (8 % ; majoritairement des lézards). Au total, 11 classes différentes sont référencées (Poissons, Amphibiens, Arachnides, Oiseaux, Chilopodes (mille-pattes), Clitellates (vers), Gastéropodes (mollusques), Hexapodes (insectes), Malacostracés (crustacés), Mammifères et Reptiles), ce qui illustre la grande diversité de proies ramenées à la maison par les chats domestiques.
Figure 1. Proportion de proies ramenées à la maison par les chats domestiques en France (janvier 2015 - août 2022)
La proportion de proies vertébrées ramenées par les chats en France est similaire à celle d’études réalisées à l’échelle nationale ou régionale en Europe (Pologne, Royaume-Uni, Finlande et Italie), en Australie et en Chine, qui montrent que les petits mammifères étaient les principales proies ramenées chez eux, suivis des oiseaux et des lézards. Ces similitudes reflètent probablement la disponibilité relative des proies dans les zones étudiées : le Chat domestique est en effet un prédateur généraliste et opportuniste, qui s’adapte à la disponibilité des proies dans son milieu.
- Effet de la saison et de la dégradation de l’habitat sur les proies rapportées par les chats domestiques
La suite des analyses a été réalisée uniquement sur cinq groupes : les Soricidés (musaraignes et apparentés), Cricetidés (petits campagnols), Muridés (mulots et souris), Passeriformes (passereaux) et Lacertidés (lézards).
Au cours de l’année, les chats ne vont pas chasser leurs proies avec la même intensité : les musaraignes ramenées à la maison par les chats ont culminé en été, les rongeurs (campagnols et mulots) en été-automne, les oiseaux au printemps-été et en automne et les lézards au printemps et en été. Ces résultats mettent en évidence la tendance saisonnière du comportement de chasse des chats en fonction de la nature taxonomique des proies. Cela conforte les études antérieures selon lesquelles les chats peuvent prédater de nombreuses petites populations de vertébrés pendant leurs périodes de reproduction, avec des effets potentiellement importants sur leur dynamique de population, que ce soit en réduisant le nombre d’adultes reproducteurs ou le nombre de juvéniles.
Nombre de proies rapportées par mois par les chats selon la saison
(A : musaraignes, B : campagnols, C : mulots ; D : oiseaux et E : lézards) / Gris : hiver; Vert : printemps; Jaune : été; Rosé : automne
Concernant le degré d’anthropisation des habitats (c’est-à-dire le niveau d’activité humaine qui se traduit par la densité de la population, l'utilisation des sols, les infrastructures (constructions, routes), etc.), les résultats de l’enquête montrent que le nombre de campagnols et de mulots rapportés par les chats suivis a augmenté là où la pression des activités humaines était faible, et à l’inverse, le nombre de lézards et d’oiseaux parmi les proies a augmenté là où cette pression était élevée. Ainsi, l’effet de l’activité humaine sur la dégradation des habitats a suivi des tendances opposées selon la nature taxonomique de leurs proies, et cette étude met en évidence que les petits oiseaux et les lézards courent de plus grands risques comme proies des chats dans des habitats fortement dégradés par les activités humaines, comme les zones urbaines.
Hestia - Marie-Anne Bonhomme
- Effet du sexe et de l’âge des chats sur les proies rapportées au domicile de leur propriétaire
Les profils de personnalités félines responsables de prédations sur la faune sauvage est un sujet d’étude international, et des comportements de spécialisations de prédation chez les chats ont déjà été décrits. Dans notre enquête, les résultats montrent que les chats plus jeunes (âgés de moins de 5 ans) étaient plus enclins à ramener à leur domicile des musaraignes, des oiseaux et des reptiles que les chats plus âgés. Les femelles jeunes et âgées préféraient les campagnols tandis que les mâles plus âgés choisissaient les mulots.
Les musaraignes produisent des vocalisations très attractives pour les chats, mais la diminution de leur prédation avec l’âge montre que les chats apprennent qu’elles sont des proies non comestibles : en effet, les espèces de l’ordre des Soricomorphes produisent des toxines dans la salive pour tuer leurs proies, ce qui peut les rendre désagréables au goût.
Les jeunes félins ramènent plus souvent des lézards, probablement parce que les déplacements de ces espèces peuvent stimuler leur propension à jouer. Enfin, la prédation sur les oiseaux nécessite que les chats soient en bonne condition physique (par exemple, être capable de grimper aux arbres, voir photo ci-contre !), ce qui explique pourquoi ces proies sont plus susceptibles d’être ramenées par de jeunes individus. Des recherches plus approfondies sur les schémas d’activité individuels des chats seraient utiles afin de confirmer les schémas de l’étude actuelle.
L’âge étant un paramètre clé du nombre et de la nature des proies ramenées à la maison par les chats, la réduction de l’exposition des chatons aux proies pourrait diminuer leur comportement prédateur à l’âge adulte.
Pour conclure…
Les variables analysées (saison, habitat et caractéristiques individuelles des chats) sont très importantes à prendre en compte pour évaluer la prédation des chats domestiques sur la biodiversité. Pour aller plus loin et arriver à déterminer l’impact réel de nos chats sur la petite faune, il faudrait estimer la disponibilité des populations de proies (par exemple, en utilisant des appareils photographiques automatiques) et la prédation directe des chats - et pas seulement les proies rapportées -, en en équipant avec des caméras embarquées.
2) Le suivi individualisé des chats dans leur milieu
Dans le cadre de ce projet, le domaine vital du Chat domestique, c’est-à-dire de la surface qu’il utilise pour se nourrir, se déplacer, se reposer, etc. et réaliser tout ce dont il a besoin a été étudié. Au total, 25 propriétaires de chats, 24 répartis en Ile-de-France et un en Normandie, se sont portés volontaires pour le suivi de leurs animaux. 30 chats ont été équipés d’un « CatTrack » qui enregistre leur position toutes les 1 à 5 minutes, en moyenne pendant 2 jours par mois entre janvier et novembre 2016.
11 femelles et 10 mâles ont été suivis, tous stérilisés et leur habitat a été caractérisé : 9 en milieu rural, 9 en péri-urbain et 12 en milieu urbain, avec pour objectif d’évaluer la taille moyenne de leur domaine vital selon le milieu dans lequel ils vivent.
Le domaine vital d’un des chats suivis dans le cadre de l’enquête.
Source : page 15 dans « supplementry files » en suivant ce lien.
Sans surprise, les chats vivant en milieu rural avaient le domaine vital le plus grand (en moyenne 3,5 ± 0,3 ha), suivis des chats de « banlieue » (zones péri-urbaines, 2,1± 0,2 ha) puis des chats urbains (1,4 ± 0,1 ha). D’après ces résultats, le domaine vital est stable au cours de l’année, il ne varie pas sauf pour les chats des zones péri-urbaines, qui ont agrandi leurs zones fréquemment visitées en avril-juin, ce qui correspond à un pic de petits oiseaux prédatés et ramenés à leur domicile.
Pour conclure…
Bien que le nombre de chats suivis ait été assez faible, les résultats suggèrent néanmoins qu’un paysage plus diversifié, comme celui qu’on retrouve en zones péri-urbaines, pourrait pousser les chats domestiques à élargir leur domaine vital en bénéficiant d’un plus grand nombre de zones exploitables – notamment vis-à-vis de la chasse aux oiseaux !
3) L’enquête sociologique
Entre décembre 2019 et janvier 2020, Romain Eichstadt, étudiant en école vétérinaire, a diffusé auprès des participants à l’enquête un questionnaire visant à connaître les modes de vie des chats domestiques ainsi que l’opinion de leurs propriétaires sur d’éventuelles mesures visant à réduire l’impact des félins sur la faune sauvage française. Nous vous proposons ici les premiers résultats du volet « sociologique » du projet « Chat domestique et biodiversité ».
1587 propriétaires de chats ont répondu au questionnaire, soit un taux de réponse de 66 %, ce qui est très important pour ce type d’enquête. Après extraction des réponses partielles, il restait 1224 participants qui ont répondu intégralement au questionnaire.
• Quelle perception ont les propriétaires de la prédation exercée par leurs chats ?
Concernant les chats qui ont accès à l’extérieur (907), 36 % des participants considéraient le nombre de proies rapportées « négligeable » et 26 % « important mais acceptable ». Enfin, 20 % considéraient que leur chat rapportait un nombre « excessif » de proies. Toute la difficulté de cette question est d’évaluer à partir de quelle fréquence et de quel nombre de proies par animal le prélèvement est considéré comme excessif.
Pour 58 % des 1224 répondants à cette question, le comportement de chasse des chats est un problème, contre 26 % pour qui il n’est pas problématique. Pour une importante proportion des participants (13 %), la réponse était mitigée. La figure 1 présente les raisons proposées et évoquées par les participants, dans l’ordre décroissant de réponses (cette question était à choix multiples).
D’après ces deux résultats, il semblerait que la problématique liée à la présence du Chat domestique dans la nature soit reconnue chez les propriétaires de chats sondés à une échelle globale, mais semble moins évidente à l’échelle individuelle. Si le nombre de chats « chasseurs » est relativement important (83 % des chats de l’étude), la majorité d’entre eux ne chassent qu’occasionnellement (69 % des chats de l’étude rapportent moins de 5 proies par mois en moyenne). Toutefois, la pression, même faible à l’échelle individuelle, des près de 15 millions de chats de compagnie français est susceptible d’occasionner d’importants dégâts à la faune sauvage.
Figure 1. Perception des propriétaires relative à la prédation de la faune sauvage par le Chat domestique (N = 1558).
Les opinions des 1224 sondés quant à leur responsabilité dans le comportement de prédation de leur chat sont divisées : 45 % d’entre eux considèrent avoir une certaine part de responsabilité dans le comportement de prédation de leur chat, contre 42 % qui rejettent toute responsabilité relative à ce comportement. Enfin, 13 % des sondés ne se sont pas prononcés sur cette question.
• Quelles mesures de prévention sont acceptables ?
On peut noter que 12 % des propriétaires de chats qui ont accès à l’extérieur utilisent déjà au moins un dispositif de prévention des captures (collier à clochettes, collier à motifs colorés, émetteurs d’ultrasons, Stopminou®).
Cinq mesures de contrôle de la prédation ont été proposées aux participants qui devaient sélectionner leur degré d’acceptabilité selon 5 modalités : « très défavorable » (-2 points), « défavorable » (-1 point), « je n’en vois pas l’utilité » (0), « favorable » (+1 point) et « très favorable » (+2 points) (figure 2).
La mesure de contrôle qui a reçu le plus d’avis très favorables et favorables est l’obligation de stérilisation des chats (mâles et femelles) non destinés à l’élevage félin (90 %), suivie de la généralisation des dispositifs de prévention des captures (51 %) puis de l’incitation au maintien des chats dans l’enceinte de la propriété (jardin, balcon, terrasse) (46 %). En revanche, la limitation du nombre de chats qui ont accès à l’extérieur par foyer et les zones géographiques où les chats doivent obligatoirement être maintenus à l’intérieur reçoivent un faible soutien : respectivement 26 % et 29 % d’avis favorables ou très favorables (figure 2).
Concernant le maintien du chat à l’intérieur du logement, qu’il soit permanent ou limité à certaines périodes de la journée, les propriétaires sont plus nombreux à considérer cette proposition défavorable pour n’importe quel moment (45 %) que favorable pour une des périodes proposées (39 %). Le maintien au domicile de nuit reçoit le plus d’avis favorables (25 %), suivi du maintien permanent (7 %) puis à l’aube et au crépuscule (4 %). Le maintien au domicile diurne est quant à lui accepté par seulement 1,5 % des sondés.
Ces résultats montrent que la stérilisation obligatoire est largement approuvée par les participants. En outre, elle semble mieux acceptée que dans les autres pays où elle a été étudiée par certains auteurs (Grande-Bretagne, Australie, Nouvelle-Zélande, États-Unis, Chine et Japon). En revanche, les autres mesures de restriction, plus contraignantes mais considérées comme plus efficaces dans la réduction de l’impact des chats sur la faune sauvage, sont particulièrement impopulaires, en particulier le maintien permanent au domicile. Si le maintien au domicile nocturne est le plus accepté, il reçoit une minorité d’avis favorables. Ces tendances, similaires dans les pays sus-cités (voir par exemple : McCarthy et al. 2005, Lilith et al. 2006) reflètent probablement la croyance selon laquelle les chats sont plus enclins à vagabonder, à se battre et à être percutés par des voitures la nuit plutôt que la journée, et que la faune sauvage est plus vulnérable la nuit.
Figure 2. Acceptabilité de 5 mesures visant à réduire la prédation des chats de compagnie sur la faune sauvage.
• Perspectives
Concentrer les efforts de communication sur des petits changements comportementaux, aisément réalisables et acceptables pour les propriétaires sur du court terme, puis des changements plus profonds, plus audacieux mais moins populaires à long terme paraît la stratégie la plus adéquate. De plus, mettre en avant les bénéfices en termes de bien-être pour les chats, concernant le confinement nocturne par exemple, pourrait permettre de rendre ce type de mesure plus acceptable.
Une attention particulière devrait concomitamment être portée au bien-être animal lors de l’implémentation de telles mesures. Des phases de transition devraient être prévues et expliquées aux propriétaires afin de permettre à leurs animaux de s’adapter. En effet, des changements brutaux dans l’environnement d’un chat constituent une source de stress importante et peuvent fortement compromettre son bien-être et sa santé.
Des études supplémentaires relatives aux conséquences de la vie en intérieur sur le comportement félin, à l’impact du Chat domestique sur la petite faune sauvage ainsi qu’à l’efficacité des mesures mises en place à l’étranger seraient intéressantes. Les propriétaires devraient en outre être informés des moyens disponibles pour améliorer le bien-être de leurs félins par l’enrichissement de l’environnement, par exemple, et des moyens à leur disposition pour minimiser les effets négatifs des chats sur la faune sauvage. Enfin, l’évaluation des bénéfices pour la faune sauvage et des conséquences sur la santé et le bien-être félin de telles mesures s’avère indispensable.
La lettre d'information " Chat domestique et Biodiversité "
Depuis le début de cette étude, une lettre d'information paraît. Vous pouvez consulter les lettres déjà parues ci-dessous.
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°1 (septembre 2015)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°2 (novembre 2015)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°3 (janvier 2016)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°4 (février 2019)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°5 (juin 2019)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°6 (mars 2020)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°7 (août 2020)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°8 (janvier 2021)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°9 (août 2021)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°10 (mars 2022)
- Lettre d'information du projet "Chat domestique et biodiversité" n°11 (décembre 2023)
Les publications de l'équipe
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L'équipe a publié plusieurs articles sur le sujet :
- Une étude sur la prédation exercée par le Chat domestique sur les oiseaux des jardins menée par l’équipe du projet « Chat domestique et biodiversité » du MNHN publiée dans la revue scientifique Ardea : Pavisse, R., Vangeluwe, D., & Clergeau, P. (2019). Domestic Cat predation on garden birds: an analysis from European ringing programmes. Ardea, 107(1), 103-109. Lire l'étude
- Une courte actualité dans Le Courrier de la Nature : Pisanu, B. & Clergeau, P. (2019). Sciences participatives : Le chat de propriétaire, un prédateur sans faim. Le Courrier de la Nature 315, 19-21.
- Une étude sur la taille du domaine vital de chats domestiques suivis dans le cadre de l'enquête, par l’équipe du projet « Chat domestique et biodiversité » du MNHN publiée dans la revue scientifique Hystrix : Pisanu, B., Pavisse, R., & Clergeau, P. (2020). GPS-based seasonal home ranges of neutered pet cats Felis catus along a habitat gradient. Hystrix, 31(2). Lire l'étude
- La thèse de Romain Eichstadt intitulée "Impact de la prédation du Chat domestique (Felis silvestris) sur la faune sauvage : enquête auprès des propriétaires français portant sur la perception de cette problématique et de mesures de contrôle proposées".
- Une première analyse des résultats portant sur les proies rapportées par les chats domestiques à leurs propriétaires publiée dans la revue scientifique Animals : Castañeda, I., Forin-Wiart, M. A., Pisanu, B., & de Bouillane de Lacoste, N. (2023). Spatiotemporal and Individual Patterns of Domestic Cat (Felis catus) Hunting Behaviour in France. Animals, 13(22), 3507. Lire l'étude.
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Lors des Premières Rencontres Nationales Petits Mammifères qui se sont tenues les 2 et 3 mars 2019 à Bourges, la SFEPM a été en mesure de présenter un poster sur l'enquête après analyse des résultats.
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Le 6 mars 2021 se sont tenues les Deuxièmes Rencontres Nationales Petits Mammifères sous la forme d'un webinaire animé par la SFEPM. Une présentation sur quelques résultats du programme "Chat domestique et biodiversité" ont été présentés par notre équipe. Vous pouvez l'écouter ou simplement la télécharger.
Contenu à télécharger
Pour l'inscription et la saisie de données de prédation :
Téléchargez le guide
Pour vous aider à identifier les proies rapportées par votre animal :
Téléchargez le guide d'aide photographique pour l'identification des proies
Informations et références
- Sur l'état du parc des animaux de compagnie en France
- Sur une des principales études de la prédation par les chats domestiques en Grande-Bretagne
- Sur un récent état des lieux de la problématique aux Etats-Unis
- Sur l'impact de la prédation par les chats domestiques dans une réserve naturelle en banlieue aux Etats-Unis
- Sur la perception des propriétaires de chats de la prédation de leur animal
- Sur l'impact des chats domestiques sur les oiseaux en ville au Royaume-Uni
- Sur l'impact des chats domestiques sur les oiseaux aux Etats-Unis
- Sur l'estimation du nombre d'oiseaux prédatés par les chats au Canada
- Une synthèse de l'impact des chats introduits sur les écosystèmes insulaires